Ce soir, sur BFM TV, face au discours argumenté de Jean-Luc Mélenchon sur les questions sociales, Eric Zemmour n’a pu que botter en touche. Pas un hasard : si Eric Zemmour aime se présenter comme anti-système, comme le défenseur du peuple, il est en réalité le candidat du système, qui défend les intérêts de ce dernier. Il n’est qu’un leurre pour sauver le système en opposant les Français sur la base de leurs confessions présumées.
On le savait depuis longtemps : la séquence médiatique à laquelle nous avons assisté ces deux dernières semaines, mettant en avant Éric Zemmour comme Emmanuel Macron il y a 5 ans, l’a démontré. Le débat de ce soir l’a confirmé.
Ce système, Éric Zemmour en adopte le vocabulaire, quand il parle de « charges sociales » pour parler des cotisations sociales qui fondent notre système de solidarité. Son discours sur n’a rien à envier à celui du patronat, notamment lorsqu’il parle d’un « Etat-providence devenu obèse ». Son modèle ? Celui des pays ultralibéraux, comme les Etats-Unis : où la charge des assurances privées repose sur les familles, et où les plus modestes qui ne peuvent se les payer sont laissés pour compte.
Pour justifier son argumentaire, Eric Zemmour n’hésite pas à reprendre les arguments économiques de ceux qui promeuvent la rigueur : nous ne sommes plus dans les trente glorieuses et n’aurions aujourd’hui d’autre choix que de se serrer la ceinture. A cet argument, Jean-Luc Mélenchon oppose des chiffres précis sur l’augmentation de la productivité : nous avons les moyens de financer la solidarité. Cette hausse de la productivité doit nous permettre de partager le temps de travail, afin de vivre et de travailler mieux.
Mais Eric Zemmour n’adopte pas seulement les discours du système que le social. Il adopte également son point de vue sur l’écologie. Dans un discours aux relents climatosceptiques, Eric Zemmour prétend qu’il « existe des débats entre scientifiques sur le réchauffement climatique ». Le climatoscepticisme, cheval de bataille de l’extrême droite partout dans le monde, fut d’abord porté par les lobbies de l’énergie fossile, pour protéger leur commerce. Il l’affirme, le climat n’est pas sa priorité, sa priorité c’est l’immigration. Eric Zemmour le reconnaît lui-même : si le but de Jean-Luc Mélenchon est de sauver la planète, Eric Zemmour ne pense qu’à « sauver la France »… comme si l’un était possible sans l’autre !
Sur la démocratie, Éric Zemmour défend la Ve République et la monarchie républicaine, dans la plus pure tradition d’une extrême-droite hostile à la souveraineté du peuple, rêvant de concentrer le pouvoir entre les mains d’un seul homme. Une vision du pouvoir guère différente d’Emmanuel Macron, gouvernant à l’aide de son conseil de défense. Une perspective bien différente de celle de la 6e République proposée par l’Avenir en Commun.
Il était donc essentiel d’aller débattre pour démasquer l’imposture du discours prétendument anti-système d’Eric Zemmour.
Le programme qui allie social et écologie, qui veut offrir un nouvel horizon aux 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France et assurer un avenir à la jeunesse menacée par la crise climatique et la précarité, c’est l’Avenir en Commun.